La police de Fuzhou, capitale de la province du Fujian, a trouvé un témoin inattendu pour résoudre une affaire de cambriolage.
C’est un crime sans témoin. Ou presque. Fin juin, la police de Fuzhou a mené l’enquête sur le cambriolage d’un appartement où l’intrus avait pris ses aises en l’absence du légitime propriétaire. L’individu, après avoir fait main basse sur l’argent et les objets de valeur, s’est préparé un repas et a tranquillement passé la nuit dans le lit des occupants absents.
Sans gêne mais prudent, le voleur n’a laissé aucun indice permettant offrant une piste aux enquêteurs. Il y a pourtant eu un témoin de son méfait. Mais son corps n’est plus désormais qu’une bouillie sanglante sur un mur, écrasé sans pitié par une main anonyme. Ce témoin sauvagement réduit au silence, c’est un banal moustique .
Toutefois, les policiers chinois pressentent aussitôt que le petit cadavre d’insecte a encore des informations à fournir. Tout d’abord, ils sont convaincus que les propriétaires de cet appartement bien tenu auraient passé un coup d’éponge sur le mur pour effacer la tâche.
Ils en concluent donc que c’est bien le cambrioleur qui a tué le moustique. De là à imaginer que l’insecte avait piqué son bourreau avant de mourir, il n’y a qu’un pas que les enquêteurs se sont empressés de franchir.
Et bien leur en a pris : en procédant à une analyse des restes de la victime, ils ont isolé l’ADN du voleur qui, par chance, correspondait à celui d’un malfrat déjà interpellé pour un précédent délit.
Confronté à cette preuve insolite mais irréfutable, le voleur a non seulement reconnu les faits mais aussi avoué trois autres cambriolages non élucidés.
On ignore si la police a rendu hommage à ce témoin mort au service de la Vérité mais on se plait à le croire.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article